L`Intermède
Chronique : Britney Spears, cet obscur objet du désir, à l`occasion de la sortie de son album `Femme fatale`.

SEPT ALBUMS STUDIO, deux best-of, quatre tournées mondiales, 100 millions de disques vendus : Britney Spears se place en mastodonte de l'industrie musicale, acclamée comme la "reine de la pop". Et son dernier album, Femme fatale, qui sort ce 29 mars dans le monde entier, s'annonce déjà comme un nouveau succès. Il ne semble pourtant pas que ce soient ses qualités vocales, quasi inexistantes, ni son talent scénique, pour le moins réduit, qui provoquent un tel engouement, et qui font que les meilleurs producteurs actuels la couronnent de joyaux pop. Comme le dit la journaliste à la fin du clip "If U Seek Amy" : "It doesn't make any sense, does it ?"


Par Bartholomé Girard

EN 2002, BRITNEY SPEARS déclare vouloir "la même carrière que Madonna, mais sans tous les hommes, les ragots et les scandales". En octobre 2007, après plusieurs aller-retours en hôpital psychiatrique et en cure de désintoxication,  le crâne rasé sur un coup de folie, s'enfilant plusieurs pilules par jour pour tenter de stabiliser son poids et ses troubles psychiques, mariée et divorcée à deux reprises - la seconde union ayant duré 55 heures -, la chanteuse américaine de 26 ans chante "Gimme more" ("donnez-m'en plus"). Et revient avec ce qui reste son album le plus abouti à ce jour : Blackout, météorite noire trempée dans une pop-électro acide, abrupte, rèche. Une seule prestation sur scène aux MTV Video britney spears, britney, spears, chronique, analyse, biographie, femme fatale, article, critique, sexe, clip, clips, image, lady gaga, physique, max martin, dr luke, bloody, ashant, danja, blackoutMusic Awards - un échec cinglant, tant la chanteuse peine à exécuter le moindre pas de danse - et la promotion de l'album s'arrête quasi net. Quelque trois millions de copies de Blackout se seraient écoulées dans le monde. C'est le plus faible score pour l'artiste qui aura vendu, entre 2000 et 2010, 100 millions d'albums, faisant de celle dont le New York Daily News a dit : " si une poupée gonflable pouvait chanter, voilà sans doute le son qu'elle produirait", la chanteuse la plus vendue de la décennie.


Anatomie du désir

DE LA POUP
ÉE GONFLABLE, Britney Spears a certains atours : lèvres pulpeuses, sourire immaculé, crinière blonde et formes généreuses servies par des pantalons taille-basse et des décolletés vertigineux. Autant d'attributs pour un objet de fantasmes juché sur talons aiguilles, dont la démarche balancée lui a valu de monter sur scène avec Michael Jackson pour offrir un remake en live du clip "The Way You Make Me Feel", où le chanteur suit inlassablement une femme qui marche. Une façon de planter sensuellement une jambe devant l'autre qu'on retrouve dans la séquence d'ouverture de sa tournée Onyx Hotel Tour, en 2004, quand elle descend d'un podium en combinaison de latex noir pour rejoindre ses danseurs et exécuter une chorégraphie virtuose. Et une grammaire gestuelle qui se traduit également par des chorégraphies dont l'essentiel se passe dans le haut du corps, mais aussi un passage de langue sur la lèvre supérieure à chaque "L" prononcé dans un couplet, des tours de cou à en perdre la tête pour faire gicler les cheveux, et une cambrure appuyée.  "It's a Britney Spears sex riot !" (riot : émeute), hurle la coach Sue Sylvester dans la série télévisée Glee ! quand tous les élèves du lycée perdent leurs sens en écoutant "Toxic". De fait, durant tout l'épisode qui lui est consacré, Britney Spears apparaît aux personnages sous la forme d'un rêve ou d'un fantasme : même dans la fiction, elle incarne le désir inaccessible, une hyper-féminité qui agit comme une catharsis de la propre sexualité des personnages, et provoque un déchaînement de pulsions là où sa musique résonne.

"TOUCH ME and I come alive" ("touche-moi et je prends vie") chante-t-elle dans "Ooh ooh baby". De façon paraphrastique dans "Touch Of My Hand" (pour désigner la masturbation), métaphorique dans "Gasoline" (pour parler du sperme), en jeu de mots dans "If You Seek Amy" (qui devient , quand on le prononce : "F.U.C.K me") ou frontale dans "3" (qui fait l'apologie du triolisme), Britney Spears travaille à déculpabiliser l'acte charnel. Après avoir, au début de sa carrière, prôné l'abstinence avant le mariage, elle incarnebritney spears, britney, spears, chronique, analyse, biographie, femme fatale, article, critique, sexe, clip, clips, image, lady gaga, physique, max martin, dr luke, bloody, ashant, danja, blackout aujourd'hui une forme débridée de sexualité qui ne souffrirait aucun complexe, aucune retenue. L'orgie collective en sueurs du clip "I'm A Slave For You" en 2001 a, en ce sens, marqué un tournant dans une carrière musicale dont les textes et les clips tournent désormais autour de deux idées centrales : danser et / ou faire l'amour - et, si possible, en même temps. Le geste dansé emprunte à l'érotique, et les chorégraphies de la scène et de l'intimité s'entremêlent jusqu'à ce que dans sa dernière tournée, le Circus tour, elle s'allonge sur une banquette et se carresse les yeux bandés, ou qu'elle simule un coït avec un danseur lors de son Onyx Hotel Tour sur "Breathe On Me".

MAIS S'IL EST UN ORGANE SEXUEL par excellence chez Britney Spears, ce sont ses cordes vocales. Triturée, dématérialisée, saturée, sa voix se métamorphose d'une piste à l'autre, tantôt nasillarde, tantôt guturale, parfois métallique ou au contraire faite de soupirs successifs. De ses débuts en "bubblegum pop" (l'album ...One More Time) puis pop (avec Oops...! I Did It Again et Britney) jusqu'aux accents urbains d'In The Zone, électro de Blackout et dance de Circus et Femme fatale, les gimmicks orgasmiques se multiplient sur la bande-son. Les onomatopées sexuelles (répétitions infinies de "ooh", "ah" et dérivés) sont légion sur son dernier album. Et s'il est produit en majeure partie par Max Martin (à qui l'on doit le lancement de sa carrière ainsi que, plus récemment, les tubes "If You Seek Amy" et "3") et Dr. Luke ("Circus", "Lace and Leather"...), ce sont surtout les producteurs Bloodshy & Avant qui ont révélé le potentiel érotique de Britney Spears : en suivant le chemin tracé par The Neptunes avec "I'm A Slave For You", ils lui ont écrit coup sur coup "Toxic", "Do Somethin", "Freakshow", "Toy Soldier" et "Phonography", qui sont parmi les morceaux les plus hachés et rocailleux de son oeuvre. Couplés au travail de Nate "Danja" Hills, qui a produit près de la moitié de Blackout, et notamment les explicites "Gimme More", "Get Naked" ou encore "Hot As Ice", ces titres marquent définitivement le basculement de la chanteuse dans une pop sexuelle où la réussite d'une chanson sera fonction du degré d'excitation provoquée. 


britney spears, britney, spears, chronique, analyse, biographie, femme fatale, article, critique, sexe, clip, clips, image, lady gaga, physique, max martin, dr luke, bloody, ashant, danja, blackoutCETTE CHARGE ÉROTIQUE dans la voix de Britney Spears ne tient pas tant à sa tessiture qu'à sa façon de respirer et de débiter les paroles de ses chansons. Chaque inspiration et expiration porte une lascivité patente, elle use et abuse des feulements et gémissements, et bon nombre de productions jouent sur sa diction ciselée. Si elle n'a aucune puissance vocale, Britney Spears possède dans sa façon même de prononcer, faite d'accélérations et de ralentis, une capacité à donner du relief aux paroles les plus plates. Max Martin et Dr. Luke, paradoxalement, n'utilisent que peu cet atout dans Femme fatale - seuls "Gasoline" et "Selfish", savoureux compromis entre la pop des débuts de la chanteuse et sa tendance actuelle à l'esbrouffe électrodance, tirent leur épingle du jeu : voir comment elle malaxe "be a little selfish" ou "you're setting me on fire" -, cet atout qui donne pourtant toutes leurs couleurs aux titres "Me Against The Music", "Freakshow" ou encore "Get Naked (I Got A Plan)". Si Britney Spears a un savoir-faire, c'est celui de placer sa voix le plus précisément possible sur la musique, au millième de seconde près, jusqu'à donner l'impression que c'est elle qui guide le morceau plus que la partition qui lui dicterait le rythme. C'est peut-être ce qui explique la tendance croissante, depuis trois albums, à ce que son chant ait cédé la place à une forme de son trafiqué qui n'a plus rien de naturel, autotuné jusqu'à la lie, qui change du tout au tout d'un morceau à l'autre - il n'y a pas deux chansons, sur Femme fatale, où Britney Spears a la même voix. Celle-ci devient un instrument parmi les instruments, une vibration sonore qu'il faut moduler pour obtenir les harmonies voulues, qui se fond et se confond dans un déluge de réverbérations et voice coder, ne disparaissant jamais tout à fait mais malmenée à l'envie. 


Portée disparue

DÈS LORS, qu'est-ce qui permet de dire britney spears, britney, spears, chronique, analyse, biographie, femme fatale, article, critique, sexe, clip, clips, image, lady gaga, physique, max martin, dr luke, bloody, ashant, danja, blackoutque c'est bien elle qui chante, et pas une autre ? Si la voix est l'expression du sujet, alors que reste-t-il de Britney Spears ? Une image. Ou une ombre, plus exactement. Celle d'une femme qui, à la veille de ses 30 ans, n'exprime plus rien que son absence. Pendant que les autres divas de la pop commerciale actuelle saturent le petit écran - Rihanna, Lady GaGa et Katy Perry en tête - Britney Spears ne donne que deux interviews à la presse écrite, prévoit trois prestations dans des émissions télévisées, annonce une tournée du bout des lèvres. Signe que l'état de santé de la chanteuse n'est pas bon, ou stratégie marketing ? Si c'est la rareté qui dicte le prix, alors les apparitions de Britney Spears deviennent, chacune, un événement en soi. On annonce l'arrivée du clip de "Hold It Against Me", son nouveau single, pendant deux semaines avec la diffusion de quatorze extraits quotidiens de six à dix secondes chacun, qui ne montrent rien et ne servent qu'à faire monter le désir, comme des préliminaires. Avec Britney Spears, il y a la promesse permanente de quelque chose qui va advenir, d'un spectaculaire qu'on va bientôt toucher du bout des doigts. Le tour de force consistant à, systématiquement, décevoir les attentes tout en les suscitant à nouveau le tour d'après. On nous promettait une chorégraphie de haut niveau dans "Hold It Against Me" ? Britney Spears bouge à peine les bras. On nous assure qu'elle a retrouvé sa forme physique ? Sa première prestation live, le 25 mars à Las Vegas pour un mini-concert surprise, montre que la chanteuse paye encore le tribut de ses excès alimentaires et médicamenteux. On nous jure que Femme Fatale est le descendant de Blackout ? La sécheresse du second a laissé place à une dance festive dans le premier qui, parce que trop sophistiquée à certains moments, perd l'aspect baroque qui a fait de Blackout l'un des opus les plus influents de ces dernières années en matière de pop.

britney spears, britney, spears, chronique, analyse, biographie, femme fatale, article, critique, sexe, clip, clips, image, lady gaga, physique, max martin, dr luke, bloody, ashant, danja, blackoutQUOI DE MIEUX que la frustration pour nourrir l'envie ? En érigeant en système cette dialectique du désir jamais assouvi, Britney Spears se met dans une position ambiguë où la projection vers l'à-venir se fait en restant focalisé sur le passé : l'impossibilité d'envisager le futur conduit au triomphe de l'instant présent, bloqué par la mémoire. Car c'est le souvenir d'images devenues cultes qui anime l'espoir que d'autres arriveront : que ce soit pour le fétichisme des accessoires - la tenue d'écolière dans "Hit Me Baby One More Time", la combinaison rouge dans "Oops...! I Did It Again" ou celle pailletée et transparente de "Toxic" - ou pour les prestations endiablées sur scène à ses débuts, la mythologie Spears s'auto-alimente à partir de ce qui n'est plus, comme un Michael Jackson à la fin de sa vie. Un "comeback" perpétuel qui fait que chacun des nouveaux albums de Britney Spears est, depuis 2004, considéré comme un "retour" alors qu'elle n'a quasiment jamais arrêté d'être en studio ou en tournée : sept albums, 34 singles et presque autant de clips en onze ans, on a connu moins actif. C'est depuis la période sombre de 2005-2007, où ses déboires s'étalaient sur des kilomètres de couvertures de magazines, que l'impression que Britney n'est jamais tout à fait revenue domine, à la manière d'une Buffy qui, en ressuscitant, n'arrive plus à être à nouveau vivante.


Martyr de la célébrité

IL FAUT ENTENDRE l'une des rares interviews radio qu'elle a consacrée au sujet de son nouvel album à Ryan Seacrest, où son vocabulaire semble limité à des "fun" et "cool" qui ponctuent chaque réponse, le reste n'étant que langage promotionnel vide de sens : Britney Spears n'exprime plus rien, se fait page blanche, s'efface petit à petit. La dimension publique du personnage s'érode, pour ne devenir qu'une surface de projection : chacun fantasme sur Britney Spears à sa façon. En n'imposant aucune lecture, la star entretient l'illusion d'une relation interindividuelle entre elle et ceux qui la suivent. On ne s'identifie pas à Britney Spears, personne ne veut être à sa place : elle ne porte aucune valeur positive, si ce n'est l'expression d'une humanité qui ne peut se contraindre à la loi du showbusiness. Lady GaGa ou Madonna incarnent des personnalités fortes, qui laissent peu de place à l'improvisation, travaillant la symbolique d'un féminisme combattant et victorieux. Au contraire, Britney Spears semble brinquebalée par une ronde de producteurs qui ne veulent pas manquer la possibilité de travailler avec celle qui leur garantira plusieurs millions d'albums vendus, au détriment du sens qu'elle peut encore trouver à ce qu'elle fait - là encore, le parallélisme avec la carrière de Michael Jackson est
britney spears, britney, spears, chronique, analyse, biographie, femme fatale, article, critique, sexe, clip, clips, image, lady gaga, physique, max martin, dr luke, bloody, ashant, danja, blackouttroublant. "Je dois croire que je suis ici pour une raison", confesse-t-elle, en pleurs, lorsqu'on l'interroge en 2006 sur le fait qu'elle poursuive sa carrière alors qu'elle est harcelée jour et nuit par les paparazzi, au prix de sa propre santé et de celle de son entourage. C'est là l'autre paradoxe qui nourrit l'image de la chanteuse : quand GaGa intitule son premier album The Fame, Spears incarne une forme de martyr de la célébrité, crucifiée sur l'autel de la gloire. Une fille normale dans un univers paranormal ("je ne suis pas parfaite, je suis humaine", dira-t-elle au cours de la même interview), dont chaque nouvelle apparition donne l'impression que toute son énergie a pour vocation à l'aider à survivre. 

EN R
ÉFLEXE DÉFENSIF, c'est toute une rhétorique du double et de l'altérité que met en scène la chanteuse : dans six de ses derniers clips, Britney Spears apparaît démultipliée, étrangère à son propre reflet, se moquant d'elle-même (dans "Gimme More"), créant des clones à son image (dans "Piece Of Me"), jouant sur la dichotomie vie privée / vie publique dans "If U Seek Amy", ou allant jusqu'à se battre avec son double dans "Hold It Against Me", quand elle n'incarne pas plusieurs figures de prédatrice, comme dans "Toxic" ou "Womanizer". Autant de façons de dire qu'elle veut maintenir la distance, qu'elle ne peut être saisie. Mais, et c'est là un nouveau paradoxe, certains textes font directement écho à sa vie : "Overprotected", qui parle de son besoin d'être indépendante ; "Lucky", qui raconte la solitude qui accompagne la célébrité ; "My Prerogative", injonction à la laisser vivre sa vie ; "Piece Of Me", qui met en abyme le harcèlement médiatique dont elle est l'objet. Une façon de conjurer le mauvais sort, de signifier que chaque heurt est un obstacle à dépasser. Une obsession de la chute et du moment où l'on se relève qui va se nicher jusque dans un mouvement de danse  : le 25 mars, quand elle interprète "Hold It Against Me" sur scène, elle exécute un pas qu'elle n'avait pas reproduit depuis... sa prestation de "Gimme More", en 2007.

"EVERYTIME I TRY to fly, I fall", chante-t-elle dans l'un des derniers textes qu'elle a écrit, "Everytime", où elle évoque le suicide. Il y a, chez Britney Spears, un retour compulsif vers le morbide, vers la mise en danger. Un rappel perpétuel que la fin est sans doute plus proche qu'on ne veut bien le croire. L'impression, comme sur la pochette de l'album Circus, qu'elle marche sur un fil duquel elle pourrait tomber à chaque instant. Et une hyper-fragilité qui mène au divertissement pascalien, qui se noie ici dans une sexualité surabondante, sur-exprimée jusqu'à la caricature. Parce qu'on mourra tous, il faut danser jusqu'à ce que le monde disparaisse ("Keep on dancing till the world ends", entonne-t-elle dans son nouveau single "Till The Worlds Ends"). Et puis faire l'amour, encore et encore, pour se rappeler qu'on est vivant. Mais chez Britney Spears, la libido mise en scène en public tranche avec celle de la vie privée, où son physique n'a rien à voir avec celui photoshopé et maquillé de ses clips et photographies. Elle a beau mimer des coïts à chacune de ses apparitions dansées, Britney Spears n'aurait pas pu trouver titre
britney spears, britney, spears, chronique, analyse, biographie, femme fatale, article, critique, sexe, clip, clips, image, lady gaga, physique, max martin, dr luke, bloody, ashant, danja, blackoutplus oxymorique que "Femme Fatale" pour son nouvel album. La femme fatale est par essence une figure sanguine et forte. Britney Spears, elle, oscille entre la femme privée dont le regard triste court d'une image à l'autre - voir son dernier clip, "Hold It Against Me", où le maquillage noir renforce l'impression de mélancolie - et la Britney Spears sur scène et papier glacé, évanescente, qui ne s'appartient plus. Comme en témoigne la fin de la chanson "Shattered Glass", sur son album Circus, où elle répète huit fois "glass". A chaque nouvelle occurrence, le mot se désagrège, se casse, disparaît, pour ne plus laisser place qu'à des "oh oh" aigüs, avant que le bruit d'un verre qui se brise ne résonne. Il n'y a plus personne.

B.G.
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à Paris, le 28/03/2011 

Britney Spears, Femme Fatale
Jive Records
Sortie internationale : 29 mars 2011
 



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