
nouvelles, construisant une mosaïque parlant de guerre, de misère, de souffrance et d'exil. Pour la publication du quatrième (et dernier) volume, intitulé Adar – Retour à Yirminadingrad, les Editions Dystopia ont lancé un financement participatif.
l'histoire même de la tétralogie repose sur des images, comme des photographies oubliées qui referait parfois surface ("Comme l’attestent l’ensemble des photos prises à l’époque, les bâtiments sont déserts la nuit des bombardements. Contrairement aux rumeurs, les vigiles eux-mêmes sont relevés de leurs postes : les ossements retrouvés sont identifiés comme ceux de chiens errants, venus en grand nombre se réchauffer dans le périmètre délaissé.")*
YIRMINADINGRAD, COMME SON DESTIN, devient au fil des textes un repère, un cri de ralliement, un souvenir, une légende qui existe à l'état de trace. De même que l'univers fragmentaire que dessine l'ensemble des textes organisé autour de ce centre vide, qui échappe constamment alors que tout semble toujours y ramener. En cercles concentriques, les trois premiers volumes s'éloignent toujours plus du noyau géographique, jusqu'à Tadjélé, précisément sous-titré "Récits d'exil". Dans "Les mauvais jours finiront", la ville, réduite parfois à son initiale, devient même un emblème que l'on accuse de ne renvoyer à rien, de ne pas exister, et qui porte cependant l'élan de la révolte. Que sait-on d'elle après tout, à part ce que l'on nous en a raconté ? Yirminadingrad existe par les récits qui en sont faits au cours des nouvelles et finit par gagner le statut mythique que possédait l'histoire originelle du scolopendre au centre du monde. Elle est un lieu imaginaire à investir, qui dit le monde précisément parce qu'elle n'est pas le monde. En ce sens, la démarche des auteurs de ce cycle devient ici expressément méta-textuelle et "Les mauvais jours finiront" pourrait être lue comme un mode d'emploi a posteriori de l'ensemble des autres textes.
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