
Barbara Jouves-Hann, ingénieure de recherche à l'École normale supérieure Paris-Saclay chargée du projet « Recherche et restauration » pour le Domaine de recherche et d’innovation majeurs (DIM) Patrimoines matériels – innovation, expérimentation, résilience (PAMIR) de la Région Île-de-France, docteure de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2019, invite le lecteur à voir autrement le marché de l’art au XIXe siècle, interrogeant « la notion de matérialité de l’œuvre à travers ses modifications et évolutions, comme reflets de pratiques sociales ou artistiques spécifiques. » (p. 17-18) C’est toute une approche qu’il s’agit de repenser : ne plus voir l’œuvre uniquement dans son histoire passée, articulée à sa création, mais s’attacher à son présent, au moment de son exposition (avec les aléas que cette exposition peut entraîner, et les conséquences que ceux-ci peuvent engendrer). Là commence un cheminement extrêmement stimulant, que l’autrice accompagne avec finesse, contextualisant chaque donnée, saisissant les évolutions de l’œuvre d’art qui, de sacralisée, vient prendre sa place dans un siècle des développements de l’industrie et de l’essor scientifique, afin de comprendre comment se rencontrent, sur la scène du marché de l’art, autant d’acteurs que les artistes, les amateurs, les restaurateurs, les conservateurs, les critiques, la presse, les institutions, etc. 



