L'encre du passé
ceptionnel de leur présentation à Toronto. "Ces documents comprennent quelques-uns des textes les plus anciens de la Bible hébraïque que l’on ait découverts, des textes qui ont eu une influence capitale sur la culture occidentale et dont l'importance ne s’est encore jamais démentie", écrit la commissaire Risa Levitt Kohn dans le catalogue de l'exposition. Seize manuscrits, dont quatre n'ont encore jamais été montrés au public, sont présentés durant les six mois que dure l'événement, les huit premiers jusqu’en octobre puis les huit suivants jusqu'en janvier, l'Autorité des Antiquités d'Israël n'autorisant leur présentation que pour une durée maximale de trois mois.
Le visiteur déambule dans des espaces imposants et élégants bordés de panneaux aux teintes neutres, gris, ocre, sable, à l’image des paysages arides de Qumrân, au bord de la mer Morte, le lieu le plus bas des terres émergées qui a vu naître les manuscrits. Et partout, les mots sont au centre, en écho avec le sous-titre de l’exposition. Des citations diverses accompagnent ainsi le visiteur tout au long de son périple. "Tout est gravé devant toi à l’encre du souvenir pour tous les temps de l’éternité." (Hodayot - Hymnes d’action de grâce)
révolte juive, sont quelques-uns des fragments exposés. Une présentation du texte, précisant notamment sa nature, et une traduction sont proposés pour chaque manuscrit. Ces éléments permettent de saisir l'enjeu de cette découverte en 1947 : une bien meilleure connaissance des débuts du judaïsme et du christianisme grâce à certains manuscrits qui seraient antérieurs de mille ans aux exemplaires de la Bible hébraïque à notre disposition jusqu'alors, certains semblant même présenter une forme de judaïsme qui a disparu en 70 après Jésus-Christ.
