Bienvenue à Cerisy
L'un des hauts-lieux d'accueil des colloques universitaires en France est un monde à part.
Arrêt spécial à Carantilly. Ceux qui descendent sur le quai à ce moment-là, regardant de part et d’autre, ne sachant pas trop quoi faire et où aller, s’apprêtent à passer ensemble dix jours, une décade dans le langage de la maison, au château de Cerisy, à discuter autour d’un sujet qui les réunit.
Deux groupes, deux colloques simultanément selon la coutume du lieu. Du 20 au 30 juillet 2009, il s’agit de Comment rêver la science-fiction à présent ? qui côtoie La sérendipité dans les sciences, les arts et la décision. « De quel côté êtes-vous ? » deviendra donc la question récurrente. Car si des salles sont assignées à chacun des colloques, les repas sont pris à heure fixe tous ensemble ainsi que le café, les pauses et autres activités collectives (vernissage d’expositions de participants des colloques, projections de films en soirée).
En effet, le château de Cerisy est avant tout un lieu de rencontres. Dans les décades de l’abbaye de Pontigny, nées au début du XXème siècle, devenues les colloques de Cerisy dans les années 1950, l’essentiel est l’échange. Gide, Derrida ou Ricoeur ont participé avant nous à ce qu’il faut bien appeler une institution dans le paysage culturel et universitaire français et international. La famille Heurgon-Desjardins, créatrice et organisatrice des évènements, a pour dessein de fournir un cadre calme et convivial, afin de prendre le temps de débattre et de réfléchir. Le château, à Cerisy-la-salle en Normandie, est tout à fait propice à cette dynamique.
Autour d’un café dans le rez-de-douve ou sur le petit pont au moment de la pause, on discute de cinéma, art, littérature, science, on échange sur les deux colloques, on découvre, on rit, on pense en commun. Les « amis », comme sont appelés les participants par Edith Heurgon, la directrice, vivent une expérience rare dans un lieu hors du commun, coupé du monde (il faut aller sous un certain arbre pour capter le réseau téléphonique !), espace et temps propices à penser et échanger des idées avec des passionnés qui, quelques jours auparavant, vous étaient pour la plupart inconnus.
Claire Cornillon
Le 25/07/09
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Danièle André et Isabelle Périer
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Crédits photographiques : Claire Cornillon