
Ce Hibou qui entraîne sa petite troupe en chantant permet alors au jeune lecteur d’entrer dans le monde de l’école primaire en passant par la douceur de l’imaginaire, pour y découvrir les joies de la socialisation, de l’apprentissage, de l’effort, des petits rituels et du vivre ensemble.
: « Combien faudrait-il [d’animaux] pour couvrir toute l’étendue du monde ? », « combien de pas dois-je faire pour faire le tour du monde à toute vitesse ? ».Un échange qui se déroule à la tombée de la nuit, illustré par de magnifiques variations de bleus ponctués d’étoiles et de lucioles, tandis qu’ils conversent sur l’immensité du monde, un monde immensément vaste... tout comme l’amour d’une mère pour son petit chat. Sabine Bohlmann signe là un admirable album, où la naïveté des questions de Petit Chaton permettent en fait d’aborder quelques questionnements philosophiques, qui ne manqueront pas de faire écho à ceux du jeune lecteur.
Avec une grande sensibilité, Papillon va aider Renard à comprendre et ne cède pas face à l’emportement de ce dernier. Si son discours est certes métaphorique, il n’en demeure pas moins compréhensible : « Quand le soleil se couche et que la lune se lève, le soleil n’est plus là. Mais le soleil est si brillant que, même s’il est très loin, sa lumière se reflète toujours sur la lune. Ainsi, même si la lune ne peut pas voir le soleil ni être près de lui, elle n’oublie jamais qu’un jour il a été là ». Au fil de la lecture, la gorge se noue, mais les mots de l’autrice sont doux, et abordent avec subtilité et philosophie le deuil et ses émotions, associées à un magnifique travail graphique.
Comment se forment-ils ? à quelle altitude et dans quelles conditions climatiques sont-ils visibles ? Telles sont les questions que l’ouvrage soulève, en proposant une classification mais surtout une ode à l’observation et à la diversité de la nature, associant à chaque espèce de nuage des références littéraires – Elsa Morante, Fabrizio de André, John Ruskin – mais également mythologiques – Ulysse, Pangu – et artistiques – Alfred Stieglitz, John Constable –, pour un voyage esthétique et scientifique.
allant des histoires mystérieuses et intrigantes – imposant au lecteur de se transformer en détective à la recherche du coupable –, aux énigmes sur l’Histoire, en passant par les Sciences – où le lecteur est amené à adopter un raisonnement scientifique – et l’Art, des peintures rupestres aux graffitis. Une anthologie pour tous les goûts donc, mais surtout pour se creuser les méninges de manière ludique, ce d’autant que l’auteur propose au lecteur de jouer seul, en famille ou en équipe. Tous les indices se situent dans les textes ou dans les dessins. Le lecteur doit ainsi faire appel à sa logique, à son sens de l’observation et à son imagination. Mais pas de panique, pour ceux qui ne parviendrait pas à déceler tous les mystères, les solutions seront données par le joueur qui aura été nommé « responsable de l’enquête ». Alors un seul mot d’ordre : creusez-vous les méninges !
Big Tulio, un des patrons de la mafia de Chicago, y fête son anniversaire, entourés de proches et de convives dont plus d’un pourrait avoir une raison de se débarrasser de lui. Et au moment de souffler ses cinquante bougies, les lumières s'éteignent et un « Baaaaang ! » retentit : Big Tulio a été assassiné. La fin de l’album invite alors le lecteur à devenir acteur de l’enquête en lui proposant d’analyser les indices à l’aide d’Anderson, une jeune romancière invitée à la soirée qui met un point d’honneur à découvrir le coupable. De quoi stimuler chez les plus jeunes lecteurs le goût de l’observation, et comprendre que les apparences sont parfois bien trompeuses.


