
sa présence silencieuse, excessivement physique. Cascadeur le jour et chauffeur pour les braqueurs la nuit, ce jeune homme sans nom, que l'on appelera "the driver", parle peu, reste secret et solitaire, et investit les rues de la ville avec méthode, précision et efficacité. Mais cette mécanique bien huilée dérape lorsqu'il rencontre Irene (Carey Mulligan), dont le mari est en prison, et son fils.
cohérente. Par cette galerie de personnages dont la marginalité n'a d'égale que la noirceur, le cinéaste danois semble exorciser la facette la plus sombre de sa personnalité, comme il le déclarait lui-même lors de la sortie en salles de Bronson : "L'art est un acte de violence. Je m'intéresse aux extrêmes, un mélange de poésie et de violence."
héros d'aujourd'hui ne sombre donc pas dans une rêverie nostalgique, mais s'inscrit pleinement dans un contemporain qui renferme lui aussi sa part d'imaginaire et de mystère. Un cinéma excessif, mais qui dialogue pourtant avec le classicisme. Un cinéma de demain qui se nourrit avec délectation de celui d'hier en s'interdisant la facilité de ne plus croire au mystère.