
Apparaît la princesse rebelle, sorte de personnage en dentelle et aux fleurs dans les cheveux. Puis se tisse, tableau après tableau, toute la féérie d’un univers qui ne cèdera à aucun moment à la facilité d’images et de motifs surannés. Couleurs, ombres, arabesques, et parfois même traits d’humour – au cours d’une fête au palais, la bande-son peut paraître agréablement anachronique. Chaque scène, pourtant en cohérence avec l’univers des précédentes, semble renouveler le monde créé sous nos yeux. Les démons apparaissent et disparaissent, les chevaliers prouvent leur bravoure. Le merveilleux de l’ensemble trouvera sans doute sa plus belle réalisation dans le jeu finement poétique de la présence de la princesse auprès de son bien-aimé, passant et repassant, se démultipliant autour du Puits du Désespoir, et pourtant à peine saisissable dans le fond d’un paysage bleuté.

