des albums factices. Il étudie par des croquis l'architecture gothique et classique, notamment celle des cathédrales qu'il visite à partir de 1877 dans le centre de la France. Mais il délaisse plume et pinceaux quand la sculpture ne lui en laisse plus le temps. Jamais Rodin n'arrivera à concilier les deux pratiques, au point qu'il n'a pu produire la majeure partie de ses oeuvres dessinées que lorsqu'il a cessé de sculpter, au tournant du XXe siècle.
Matisse, "Rodin refuse de figer le corps en mouvement, tout comme son imagination créatrice". La photographie, nouveau médium qu'il découvre avec curiosité, l'artiste l'utilise comme une trace, certes, mais aussi pour poursuivre sa création avec un autre langage. Il découvre que la gouache est utilisée pour retoucher la photographie et isoler un sujet à reproduire. Il s'empare alors du procédé pour créer une nouvelle image de ses sculptures : il redessine à l'encre et au crayon par-dessus les photographies de ses sculptures, par exemple. Simplement pour voir ce que cela pourrait donner, car il ne corrige pas ensuite ses oeuvres sculptées. Il crée comme il dessine, à flux tendu, ne cessant de reprendre et corriger ses créations, parfois des années après, en inversant l'angle et l'ordre.