La possibilité d'être
son temps et de sa personne mais aussi amateur de sadomasochisme, de rencontres sexuelles sans lendemain. C'est essentiellement le premier aspect que Lindon continue de développer dans Ce qu'aimer veut dire : un Michel Foucault amateur de LSD, de Gustav Mahler et des films de Marx Brothers. Foucault ne sera pas comme un second père pour Mathieu Lindon ("Michel, je ne l’aimais aucunement comme un père mais une figure tutélaire, généreuse de son savoir et de ses expériences.")
personnage Lindon. Après moult hésitations, il finit par faire un test de dépistage du VIH. Il s'avère séronégatif - le seul, dit-il, de tous ceux qu'il connait - et décide d'appeler ses parents pour le leur dire. Même s'ils ne peuvent qu'être soulagés, ils ne disent rien. "L'homosexualité a changé les règles", cette intimité-là, même joyeuse, ne se partage pas, ne se dit pas. Au delà de la relation à ses parents, l'annonce de la séronégativité résonne comme une immense solitude : celle de ceux qui restent et qui continuent à enterrer celles et ceux qu'ils aiment. 
