de douze ans, durant lesquels il a mené une centaine d'entretiens conséquents avec une trentaine de témoins qui forment ce qu'il appelle son "noyau dur". Lui-même danseur, compagnon d’une danseuse, Sorignet a sur le métier et sur le milieu de la chorégraphie contemporaine un oeil de professionnel et de praticien, s'inscrivant de ce fait dans la grande tradition de l'ethnographie participante. Il défend l'idée selon laquelle, pour interroger un milieu, il faut s'y fondre, rejoignant ainsi les méthodes de Claude Levi-Strauss dans son travail sur les Amérindiens ou, plus proche de nous encore, de Gayle Rubin auprès des communautés sexuelles dans le San Francisco des années 1970. Trois approches qui tentent de faire tomber les clichés, de déjouer les méconnaissances et de mieux donner à voir, donc à comprendre, des groupes sociaux peu connus.
Danser et faire danser aujourd'hui 
Trahisons du corps, désillusions de la vocation