
Topor offrit un dessin évoquant la liberté d’expression opprimée : un visage de profil, dont la mâchoire inférieure est décrochée par un coup de marteau. Cet exemple permet d’évoquer les multiples destinations des images de Topor qui ne se laisse pas enfermer dans un domaine particulier et ne souhaite pas assigner une image à une fonction ou à un sens unique.
Avec les dessinateurs Reiser, Fred, Lob, Cabu, Gébé et Wolinski, Hara-Kiri partait "joyeusement en guerre contre les monstres Bêtise, Mensonge, Futilité, Injustice, Conformisme", selon Cavanna. Toujours empreint d’un humour grinçant et d’une certaine mélancolie, c’est une conception particulière de la vie qu’il propose. "Topor, c’est une histoire à part : génie, génial, garant. […] Il réalise le portrait de notre âme. Ses dessins n’appartiennent à aucune époque ; son oeuvre est universelle. Il est très précis et juste comme Goya l’était dans la satire et la peinture" (F. Arrabal). Il s’agit de proposer une attitude, une disposition de l’esprit, rebelle à tout conformisme.


