
biologie. Toujours dans un même décor beige, neutre, surréel par sa répétition et son inanité. Toujours dans la même position, assis, plus ou moins avachis, les traits du visage atones.
animales mais surtout végétales, causant des dégâts, chaque année, se chiffrant en centaines de millions de dollars australiens. Depuis les années 1950, les autorités tentent d'endiguer le phénomène par l'élaboration de poisons et d'épidémies diverses. Simon a ainsi photographié plus d'une centaine de lapins auxquels a été injecté un nouveau virus, rompant le temps d'un chapitre la série de portraits. Humains comme animaux seraient-ils réduits à être l'objet, et non le sujet, de leur existence? "Et si nous faisions tous partie d’une grande expérience ?", s'interroge l'artiste : "Les gens ne cessent d'être produits, les histoires arrivent et partent, de manière incessante, mais à quelle fin ?"
comme étant la réincarnation de son grand-père paternel Milhelm Btaddini. Il y a les fantômes des êtres chers portés disparus ; Simon Taryn raconte par exemple l'histoire du pêcheur sud-coréen Choe Janggeun enlevé par les autorités nord-coréennes en 1977. Et puis il y a les fantômes de ceux à qui le destin a volé la capacité de vivre. Les déformations des triplés Gallagher, résultant d'une prise de thalidomide par leur mère pendant la grossesse, les ont empêché d'enfanter à leur tour et de vivre dignement.
permanentes. L'indivisibilité entre individu et environnement est renforcée par la taxonomie établie par les séries de portraits réalisés par Simon : chaque image prise individuellement possède une portée esthétique limitée, mais leur sérialité constitue une mosaïque expressive actionnée par un mécanisme mortel sublime, insondable, inéluctable.