rmait, que j'allais commencer à vivre, comme une espèce de projection de moi-même." Un devenir fragile, incertain. Ces photographies sont le récit sensible et douloureux de ce passage : de la jeune fille à la femme, du jeune garçon à l'homme. Passage propre à chacun et vécu par chacun, selon un mode commun. Le thème de l'adolescence est ici porté par une narration plus globale, qui traverse tout le travail de l'artiste. Et la Vie Nouvelle se conçoit comme "l'une des pièces du puzzle", selon le mot de la photographe, afin "de retracer plus ou moins la vie d'une femme à travers toutes ces séries".
Vide. Lauren est éclairée par la lumière de la rue, un néon dresse au loin un fil d'horizon. La nostalgie affleure. Quelle pensée traverse son esprit ? Faut-il voir dans ce lieu l'enfance symbolisée par le parc à jeux, tandis que le parking serait la métaphore d'un "no future" ?
