
terrain de jeu est le Paris de la Nouvelle Vague, filmé sans aucun travail sur la lumière, le décor ou le son. La ville, avec ses rues, ses monuments, sa circulation et ses bruits ne se résume pas à un simple décor ; elle n'est pas le lieu de l'action mais la toile d'araignée qui s'étend sur le récit. La capitale plane, tentaculaire, sur l'histoire. Rivette retrouve l'espace du complot de son premier film, Paris nous appartient, un territoire vaste et composite dont la complexité protège les secrets.
reconstituée en juxtaposant les mots des messages reçus, évoquant le port que l'équipage du "Snark" doit aborder et le choix du chemin religieux où l'être humain s'abandonne à la volonté de Dieu. Prononçant des formules en apparence incohérentes avec véhémence et énergie, sans s'arrêter, Colin indique des directions une fois de plus prises au hasard.
sur une énigme. Le spectateur n'a pas accès à la vérité : au moment où devraient se dissiper les mystères, de nouvelles interrogations surgissent et la gratuité du jeu se révèle. La forme semble à la fois exiger et rendre impossible l'interprétation. 
