
cérémonie du thé est un moment unique, basé sur une rencontre qui ne se reproduira pas. Car au-delà du protocole, c'est un véritable échange et un don de soi qui s'opèrent, plaçant l'invité au centre de toute interaction. Parmi la centaine d'écoles qui existent, la cérémonie que propose le Taiho-an est beaucoup moins formelle - et presque simplifiée - que celles qui durent jusqu'à quatre heures, mais reste un bon moyen pour un néophyte d'approcher et d'effleurer cette tradition ancestrale aux codes singuliers incomparables.
longues manches de son kimono viennent troubler la solennité du moment. Elle saisit le bol, dose la poudre de thé vert (matcha) et verse l'eau chaude, qu'elle bat à la fois fermement et délicatement, à l'aide d'un fouet en bambou (chasen) jusqu'à ce que le mélange soit crémeux et recouvert de mousse.
alcove où sont exposés un chabana (arrangement floral de saison de deux ou trois branches), une calligraphie suspendue et une petite feuille d'érable en céramique posée à même le sol. Sosei Watanabe, une des hôtesses de la maison, commente le rouleau de calligraphie : "Il est écrit 'senchin', que l'on peut traduire par "pureté", pour nous rappeler que nous devons toujours avoir le coeur pur."


