Bave de grenouille
mais étaient systématiquement associées à une forme d'exotisme. Dans La Princesse et la grenouille, le personnage de Tiana s'inscrit pleinement dans un quotidien aussi merveilleux que banal : l'atmosphère intemporelle de la lumineuse Nouvelle-Orléans. Sur les bords du Mississippi, la ville historiquement française vit au rythme de ses tramways, aux couleurs chaudes de ses balcons aux rambardes en fer forgé et murs safranés ou en briques, avec ornements, arabesques, frises et moulures exagérés, non loin des marécageux bayous et des volutes d'humidité qui tapissent le fond du décor bleu nuit.
emple sur Pixar et Dreamworks, qui jouent sur les stéréotypes sans abandonner un certain classicisme. Mais comme irrésistiblement attiré vers l'aimant du passé, ce long métrage réalisé par John Muskers et Ron Clements, duo pourtant à l'origine de quelques perles animées - La petite Sirène, Aladdin... - n'assume pas jusqu'au bout sa subversion, et flirte davantage avec le pétard mouillé que l'atomique.
grâce et de drôlerie, mais pèche par des personnages trop lisses - oublié, notamment, l'adage qui veut qu'un film soit réussi à mesure que son méchant est bien croqué. Et à l'arrière-plan chatoyant, peint à l'huile, répond un dessin qui confond souvent modernité et vulgarité.
