
créatrice sans précédent. Et s'il y a bien un élément essentiel à La Chevauchée des bannis, c'est justement le Wyoming lui-même, son décor naturel et imposant, et ses montagnes enneigées qui entourent le petit village de Bitters.
propre ville. De même, le cinéaste semble prendre plaisir à filmer toutes les sorties de maison, là où un autre couperait sans hésiter : sans cesse, ses personnages passent d'un espace à autre, de plans de studios pauvres, presque vides en termes de décor, à de vastes espaces montagneux les entourant.
lui-même, par les personnages qu'il joua pour des films comme La Maison de bambou (1955) de Samuel Fuller ou l'angoissant La Maison de l’ombre (1953), de Nicholas Ray. Tantôt agressif, tantôt calme, Blaise Starrett semble ici aussi hors de portée du spectateur.
et lui-même, ainsi qu'entre Starrett et lui-même). La "chevauchée des bannis" à proprement parler ne commencera qu'aux trois quarts de l’œuvre, en un plan qui voit les bandits et Starrett disparaître au loin dans la neige, levant le siège de Bitters, pour un possible voyage sans retour… Dépasser la frontière, quitter le dedans pour le dehors afin de résoudre les conflits intérieurs : en mettant ainsi sur le même plan le petit et le grand, l'homme et son environnement, André De Toth a sans doute réalisé là son œuvre maîtresse.


