
TOUT VIENT DES NOTES répétitives de cette "tune", comme on dirait au Québec, de Matthew Herbert qui en signe également une version électro sous le pseudonyme de Doctor Rokit. Une musique qui a inspiré à Jean-Marc Vallée le scénario de Café de Flore et qu'il brode par-dessus, mélangeant les années comme les personnages qui se retrouvent toujours accompagnés par le son. Musique lancinante, entraînante, envoûtante, "qui donne envie de faire l'amour" comme le dit Antoine, DJ international à qui tout sourit, incarné par Kevin Parent. Et de voyager. Car des traversées, le récit en est rempli. Entre les époques, les villes, les âmes. Il faut toujours prêter une oreille attentive afin de ne pas perdre le rythme saccadé et discontinu de ces vies tourmentées. Il ne s'agit pas uniquement d'entendre mais également d'écouter et d'être attentif, telle Jacqueline, jouée par Vanessa Paradis, mère de Laurent (Marin Gerrier), un enfant trisomique dont les babillages sont rarement compris des autres et à qui, lui aussi, tout sourit. Deux êtres heureux, donc, semblables en de nombreux points et que seule la conscience du bonheur sépare.
par leurs passés. Des histoires d'hier qui se trouvent reliées de manière logique mais inattendue dans la deuxième partie du film et qui tardent à se dévoiler, ce qui pourrait en perdre plus d'un en route, bien que la cadence du jeu des acteurs ait le mérite de tenir le spectateur en haleine jusqu'au point de chute, là où le volume est au plus haut et où tout s'éclaire.
mixtape d'autrefois, celle du jeune amoureux qui déclare sa flamme à sa conquête. De l'oeil à l'oreille. Et inversement.


