Beauté Congo 1926-2015 Congo Kitoko Fondation Cartier pour l'Art Contemporain, Paris Jusqu'au 15 novembre 2015
– En deux mots
C'est le résultat de trente années de recherches, de passion et d'amitié que présente le commissaire André Magnin avec Beauté Congo 1926-2015 Congo Kitoko. Plus de 90 années d'art moderne et contemporain, ainsi qu'une quarantaine d'artistes congolais seront exposés jusqu'au 15 novembre à la Fondation Cartier pour l'Art Contemporain. Parmi ceux-là les plus grands, tels que les peintres Moké, Chéri Samba ou encore Chéri Chérin.
Dès la double porte en verre de la galerie passée, la musique, les peintures, les sculptures et les photographies vibrent d'une énergie inhabituelle. Ce sont pour la plupart des scènes de la vie quotidienne, urbaine ou rurale, ou bien des commentaires politiques - on retrouve ainsi souvent le visage de Barack Obama, Nelson Mandela ou de l'ancien président-dictateur Mobutu – qui reflètent toujours une société en mouvement. Les satires critiquent ouvertement et sans détour, les scènes de vie sont dépeintes parfois avec humour. Chéri Samba peint par exemple un enfant défendant la paix par le moyen d'un fusil. "L'art populaire" congolais est un art décomplexé et sans détour.
C’est la première fois dans le monde que le Congo est ainsi représenté. Depuis près d'un siècle le pays vivait en quasi autarcie, d'abord en tant que colonie belge puis sous le régime de Mobutu. Son identité artistique propre et unique s’est ainsi développée. L'art y est perçu comme un moyen d'éducation et de communication. "C'est le rôle des artistes que de faire réfléchir" déclare Chéri Samba. C'est aussi de "donner de l'espoir" ajoute J-P Mika, artiste également exposé. Les œuvres se font donc le reflet d'une société en pleine ébullition, qui ne demande qu'à se montrer.
