Calamity Jane, cowgirl solitaire
Martha Canary naît en 1856 dans le Missouri. Elle commence très tôt à côtoyer le monde violent de ceux qui conquièrent l'Ouest : ses parents migrent en 1864 dans le Montana, puis en 1866 dans le Wyoming. Orpheline à 15 ans, elle se retrouve plus ou moins livrée à elle-même. S'en suit une série d'aventures, dans laquelle Gregory Monro essaie de séparer le bon grain de l'ivraie. Ce que l'on sait : au cours de sa vie, la jeune femme, bonne cavalière et douée au tir, essaie à deux reprise de s'enrôler dans l'armée en se déguisant en homme, est probablement éclaireur pour des missions ponctuelles de l'armée, se produit dans des cabarets, fait la cuisine, la lessive, tient des saloons, convoie des chars à boeufs, élève du bétail, débite des troncs afin de fournir le bois nécessaire à la construction du chemin de fer. Entretemps, elle a plusieurs compagnons et au moins deux enfants, un garçon mort en bas âge et une fille qu'elle confie à un orphelinat, et croise la route de Wild Bill Hickok et de Buffalo Bill.
légende vivante de la ruée vers l'or, la vétérante de l'année 76, qui marque le début de la gloire de la ville. Calamity incarne en effet l'époque des pionniers, des vrais de vrais, ceux qui ont formé la légende." Sa célébrité l'accompagnera jusqu'à sa mort en 1903. Christian Montet rappelle que "ses obsèques déplaceront les foules" au cimetière de Mont Moriah, à côté de Deadwood.
1950, le cinéma s'est largement approprié le personnage de Calamity." Nombreux sont les longs métrages de l'âge d'or du cinéma hollywoodien mettant en scène l'héroïne : The Paleface (Visage pâle, 1948), Calamity Jane et Sam Bass (La fille des prairies, 1949) ou encore Calamity Jane (La blonde du Far-West, 1953). Une légende qui n'a cessé de nourrir l'imaginaire collectif, et s'est épaissie encore après sa mort, notamment avec la publication des mystérieuses Lettres à sa fille, ce qui explique que le musée de la Poste accueille l'exposition.
