
S’il n’aimait guère le français, sa préférence est rapidement allée au finnois dont il s’est d’ailleurs inspiré pour donner chair à la langue la plus élaborée qu’il ait créée : le quenya. Mais surtout, Tolkien a créé un univers original qui a révolutionné le récit allégorique et merveilleux. Il en a fait un genre nouveau : la fantasy, part importante de l’industrie littéraire moderne. Il a ressuscité les vieux folklores germaniques, gaéliques et finnois, et les a synthétisés de manière à ce que les générations après lui puissent créer à nouveau leurs légendes, leurs allégories. A l’instar de Georges Dumézil, son alter ego français, il a mené une réflexion de fond sur les racines de notre civilisation européenne, tout en rappelant les beautés de la nature et les ravages de l’industrie… et ceci avec seulement trois ouvrages : Le Hobbit, Le Seigneur des Anneaux et le Silmarillon.



